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解放军文职招聘考试MON PERE,

来源:长理培训发布时间:2017-10-03 11:39:49

 ?MON PERE,

?Tous les liens sociaux sont rompus entre nous, il ne reste plus que ceux de la nature. Après mon mari, vous êtes et serez toujours l'être qui me sera le plus cher. Mes yeux se remplissent de larmes, je songe à la peine que je vous cause, mais pour que ma honte ne soit pas publique, pour vous laisser le temps de délibérer et d'agir, je n'ai pu différer plus longtemps l'aveu que je vous dois. Si votre amitié, que je sais être extrême pour moi, veut m'accorder une petite pension, j'irai m'établir où vous voudrez, en Suisse, par exemple, avec mon mari. Son nom est tellement obscur, que personne ne reconna?tra votre fille dans Mme Sorel, belle-fille d'un charpentier de Verrières. Voilà ce nom qui m'a fait tant de peine à écrire. Je redoute pour Julien votre colère, si juste en apparence. Je ne serai pas duchesse, mon père; mais je le savais en l'aimant; car c'est moi qui l'ai aimé la première, c'est moi qui l'ai séduit. Je tiens de vous [Variante: et de nos a?eux] une ame trop élevée pour arrêter mon attention à ce qui est ou me semble vulgaire. C'est en vain que dans le dessein de vous plaire j'ai songé à M. de Croisenois. Pourquoi aviez-vous placé le vrai mérite sous mes yeux? Vous me l'avez dit vous-même à mon retour d'Hyères: ce jeune Sorel est le seul être qui m'amuse; le pauvre gar?on est aussi affligé que moi, s'il est possible, de la peine que vous fait cette lettre. Je ne puis empêcher que vous ne soyez irrité comme père; mais aimez-moi toujours comme ami.

?Julien me respectait. S'il me parlait quelquefois, c'était uniquement à cause de sa profonde reconnaissance pour vous: car la hauteur naturelle de son caractère le porte à ne jamais répondre qu'officiellement à tout ce qui est tellement au-dessus de lui. Il a un sentiment vif et inné de la différence des positions sociales. C'est moi, je l'avoue, en rougissant, à mon meilleur ami, et jamais un tel aveu ne sera fait à un autre, c'est moi qui un jour au jardin lui ai serré le bras.

?Après vingt-quatre heures, pourquoi seriez-vous irrité contre lui? Ma faute est irréparable. Si vous l'exigez, c'est par moi que passeront les assurances de son profond respect et de son désespoir de vous déplaire. Vous ne le verrez point; mais j'irai le rejoindre où il voudra. C'est son droit, c'est mon devoir, il est le père de mon enfant. Si votre bonté veut bien nous accorder six mille francs pour vivre, je les recevrai avec reconnaissance: sinon Julien compte s'établir à Besan?on où il commencera le métier de ma?tre de latin et de littérature. De quelque bas degré qu'il parte, j'ai la certitude qu'il s'élèvera. Avec lui je ne crains pas l'obscurité. S'il y a révolution, je suis s?re pour lui d'un premier r?le. Pourriez-vous en dire autant d'aucun de ceux qui ont demandé ma main? Ils ont de belles terres! Je ne puis trouver dans cette seule circonstance une raison pour admirer. Mon Julien atteindrait une haute position même sous le régime actuel, s'il avait un million et la protection de mon père...?

Mathilde, qui savait que le marquis était un homme tout de premier mouvement, avait écrit huit pages.

Que faire? se disait Julien, [Variante: en se promenant à minuit dans le jardin] pendant que M. de La Mole lisait cette lettre; où est 1° mon devoir, 2° mon intérêt? Ce que je lui dois est immense: j'eusse été sans lui un coquin subalterne, et pas assez coquin pour n'être pas ha? et persécuté par les autres. Il m'a fait un homme du monde. Mes coquineries nécessaires seront 1° plus rares, 2° moins ignobles. Cela est plus que s'il m'e?t donné un million. Je lui dois cette croix et l'apparence de services diplomatiques qui me tirent du pair.

S'il tenait la plume pour prescrire ma conduite, qu'est-ce qu'il écrirait?...

Julien fut brusquement interrompu par le vieux valet de chambre de M. de La Mole.

-      Le marquis vous demande à l'instant vêtu ou non vêtu.Le valet ajouta à voix basse, en marchant à c?té de Julien:

-      M. le marquis est hors de lui, prenez garde à vous. ?

CHAPITRE XXXIII L'ENFER DE LA FAIBLESSE

En taillant ce diamant, un lapidaire malhabile lui a ?té quelques-unes de ses plus vives étincelles. Au Moyen Age, que dis-je? encore sous Richelieu, le Fran?ais avait la force de vouloir. 

责编:刘卓

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