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解放军文职招聘考试CHAPITRE XXIV STRASBOURG

来源:长理培训发布时间:2017-10-03 11:35:14

 Julien en mit deux à gagner Strasbourg, il lui semblait qu'il n'avait rien à y faire. Il prit un grand détour. Si ce diable d'abbé Castanède m'a reconnu, il n'est pas homme à perdre facilement ma trace... Et quel plaisir pour lui de se moquer de moi, et de faire échouer ma mission! L'abbé Castanède, chef de la police de la congrégation, sur toute la frontière du nord, ne l'avait heureusement pas reconnu. Et les jésuites de Strasbourg, quoique très zélés, ne songèrent nullement à observer Julien, qui, avec sa croix et sa redingote bleue, avait l'air d'un jeune militaire fort occupé de sa personne.

CHAPITRE XXIV STRASBOURG

Fascination! tu as de l'amour toute son énergie, toute sa puissance d'éprouver le malheur. Ses plaisirs enchanteurs, ses douces jouissances sont seuls au-delà de ta sphère. Je ne pouvais pas dire en la voyant dormir: elle est toute à moi, avec sa beauté d'ange et ses douces faiblesses! La voilà livrée à ma puissance, telle que le ciel la fit dans sa miséricorde pour enchanter un coeur d'homme. Ode de SCHILLER.

Forcé de passer huit jours à Strasbourg, Julien cherchait à se distraire par des idées de gloire militaire et de dévouement à la patrie. Etait-il donc amoureux? il n'en savait rien, il trouvait seulement dans son ame bourrelée Mathilde ma?tresse absolue de son bonheur comme de son imagination. Il avait besoin de toute l'énergie de son caractère pour se maintenir au-dessus du désespoir. Penser à ce qui n'avait pas quelque rapport à Mlle de La Mole était hors de sa puissance. L'ambition, les simples succès de vanité le distrayaient autrefois des sentiments que Mme de Rênal lui avait inspirés. Mathilde avait tout absorbé; il la trouvait partout dans l'avenir.

De toutes parts, dans cet avenir, Julien voyait le manque de succès. Cet être que l'on a vu à Verrières si rempli de présomption, si orgueilleux, était tombé dans un excès de modestie ridicule.

Trois jours auparavant il e?t tué avec plaisir l'abbé Castanède, et si, à Strasbourg, un enfant se f?t pris de querelle avec lui, il e?t donné raison à l'enfant. En repensant aux adversaires, aux ennemis, qu'il avait rencontrés dans sa vie, il trouvait toujours que lui, Julien, avait eu tort.

C'est qu'il avait maintenant pour implacable ennemie cette imagination puissante, autrefois sans cesse employée à lui peindre dans l'avenir des succès si brillants.

La solitude absolue de la vie de voyageur augmentait l'empire de cette noire imagination. Quel trésor n'e?t pas été un ami! Mais, se disait Julien, est-il donc un coeur qui batte pour moi? Et quand j'aurais un ami, l'honneur ne me commande-t-il pas un silence éternel?

Il se promenait à cheval tristement dans les environs de Kehl; c'est un bourg sur le bord du Rhin, immortalisé par Desaix et Gouvion Saint-Cyr. Un paysan allemand lui montrait les petits ruisseaux, les chemins, les ?lots du Rhin auxquels le courage de ces grands généraux a fait un nom. Julien, conduisant son cheval de la main gauche, tenait déployée de la droite la superbe carte qui orne les Mémoires du maréchal Saint-Cyr. Une exclamation de gaieté lui fit lever la tête.

C'était le prince Korasoff, cet ami de Londres, qui lui avait dévoilé quelques mois auparavant les premières règles de la haute fatuité. Fidèle à ce grand art, Korasoff, arrivé de la veille à Strasbourg, depuis une heure à Kehl, et qui de la vie n'avait lu une ligne sur le siège de 1796, se mit à tout expliquer à Julien. Le paysan allemand le regardait étonné; car il savait assez de fran?ais pour distinguer les énormes bévues dans lesquelles tombait le prince. Julien était à mille lieues des idées du paysan, il regardait avec étonnement ce beau jeune homme, il admirait sa grace à monter à cheval.

L'heureux caractère! se disait-il. Comme son pantalon va bien; avec quelle élégance sont coupés ses cheveux! Hélas! si j'eusse été ainsi, peut-être qu'après m'avoir aimé trois jours, elle ne m'e?t pas pris en aversion.

Quand le prince eut fini son siège de Kehl:

-      Vous avez la mine d'un trappiste, dit-il à Julien, vousoutrez le principe de la gravité que je vous ai donné à Londres. L'air triste ne peut être de bon ton; c'est l'air ennuyé qu'il faut. Si vous êtes triste, c'est donc quelque chose qui vous manque, quelque chose qui ne vous a pas réussi.

C'est montrer soi inférieur. Etes-vous ennuyé, au contraire, c'est ce qui a essayé vainement de vous plaire qui est inférieur. Comprenez donc, mon cher, combien la méprise est grave.

Julien jeta un écu au paysan qui les écoutait bouche béante.

-      Bien, dit le prince, il y a de la grace, un noble dédain! fort bien! Et il mit son cheval au galop. Julien le suivit, rempli d'une admiration stupide.

Ah! si j'eusse été ainsi, elle ne m'e?t pas préféré Croisenois! Plus sa raison était choquée des ridicules du prince, plus il se méprisait de ne pas les admirer, et s'estimait malheureux de ne pas les avoir. Le dégo?t de soi-même ne peut aller plus loin.

Le prince le trouvant décidément triste: - Ah! ?à, mon cher, lui dit-il en rentrant à Strasbourg, [Variante: vous êtes de mauvaise compagnie,] avez-vous perdu tout votre argent, ou seriez-vous amoureux de quelque petite actrice? Les Russes copient les moeurs fran?aises, mais toujours à cinquante ans de distance. Ils en sont maintenant au siècle de Louis XV.

Ces plaisanteries sur l'amour mirent des larmes dans les yeux de Julien:

Pourquoi ne consulterais-je pas cet homme si aimable? se dit-il tout à coup.

-      Eh bien oui, mon cher, dit-il au prince, vous me voyezà Strasbourg fort amoureux et même délaissé. Une femme charmante, qui habite une ville voisine, m'a planté là après trois jours de passion, et ce changement me tue. Il peignit au prince, sous des noms supposés, les actions et le caractère de Mathilde.

-      N'achevez pas, dit Korasoff: pour vous donner confianceen votre médecin, je vais terminer la confidence. Le mari de cette jeune femme jouit d'une fortune énorme, ou bien plut?t elle appartient, elle, à la plus haute noblesse du pays. Il faut qu'elle soit fière de quelque chose.

Julien fit un signe de tête, il n'avait plus le courage de parler.

-      Fort bien, dit le prince, voici trois drogues assez amèresque vous allez prendre sans délai:

1° Voir tous les jours Mme..., comment l'appelez-vous? - Mme de Dubois.

-      Quel nom! dit le prince en éclatant de rire; mais pardon,il est sublime pour vous. Il s'agit de voir chaque jour Mme de Dubois, n'allez pas surtout para?tre à ses yeux froid et piqué; rappelez-vous le grand principe de votre siècle: soyez le contraire de ce à quoi l'on s'attend. Montrez-vous précisément tel que vous étiez huit jours avant d'être honoré de ses bontés.

-      Ah! j'étais tranquille alors, s'écria Julien avec désespoir,je croyais la prendre en pitié...

-      Le papillon se br?le à la chandelle, continua le prince,comparaison vieille comme le monde.

1° Vous la verrez tous les jours;

2° Vous ferez la cour à une femme de sa société, mais sans vous donner les apparences de la passion, entendezvous? Je ne vous le cache pas, votre r?le est difficile; vous jouez la comédie, et si l'on devine que vous la jouez, vous êtes perdu.

-      Elle a tant d'esprit, et moi si peu! Je suis perdu, dit Julientristement.

-      Non, vous êtes seulement plus amoureux que je ne lecroyais. Mme de Dubois est profondément occupée d'ellemême, comme toutes les femmes qui ont re?u du ciel ou trop de noblesse ou trop d'argent. Elle se regarde au lieu de vous regarder, donc elle ne vous conna?t pas. Pendant les deux ou trois accès d'amour qu'elle s'est donnés en votre faveur, à grand effort d'imagination, elle voyait en vous le héros qu'elle avait rêvé, et non pas ce que vous êtes réellement...

Mais que diable, ce sont là les éléments, mon cher Sorel, êtes-vous tout à fait un écolier?...

Parbleu! entrons dans ce magasin; voilà un col noir charmant, on le dirait fait par John Anderson, de

责编:刘卓

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