- 讲师:刘萍萍 / 谢楠
- 课时:160h
- 价格 4580 元
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D'un autre c?té, quand Mlle de La Mole fixe sur moi ses grands yeux bleus avec une certaine expression singulière, toujours le comte Norbert s'éloigne. Ceci m'est suspect; ne devrait-il pas s'indigner de ce que sa soeur distingue un domestique de leur maison? car j'ai entendu le duc de Chaulnes parler ainsi de moi. A ce souvenir la colère rempla?ait tout autre sentiment. Est-ce amour du vieux langage chez ce duc maniaque?
Eh bien, elle est jolie! continuait Julien avec des regards de tigre. Je l'aurai, je m'en irai ensuite, et malheur à qui me troublera dans ma fuite!
Cette idée devint l'unique affaire de Julien; il ne pouvait plus penser à rien autre chose. Ses journées passaient comme des heures.
A chaque instant, cherchant à s'occuper de quelque affaire sérieuse, sa pensée abandonnait tout [Variante: se perdait dans une rêverie profonde] et il se réveillait un quart d'heure après, le coeur palpitant d'ambition, la tête troublée et rêvant de cette idée: M'aime-t-elle?
CHAPITRE XI
L'EMPIRE D'UNE JEUNE FILLE!
J'admire sa beauté, mais je crains son esprit.
MERIMEE.
Si Julien e?t employé à examiner ce qui se passait dans le salon le temps qu'il mettait à s'exagérer la beauté de Mathilde, ou à se passionner contre la hauteur naturelle à sa famille, qu'elle oubliait pour lui, il e?t compris en quoi consistait son empire sur tout ce qui l'entourait. Dès qu'on déplaisait à Mlle de La Mole, elle savait punir par une plaisanterie si mesurée, si bien choisie, si convenable en apparence, lancée si à propos, que la blessure croissait à chaque instant, plus on y réfléchissait. Peu à peu elle devenait atroce pour l'amour-propre offensé. Comme elle n'attachait aucun prix à bien des choses qui étaient des objets de désirs sérieux pour le reste de la famille, elle paraissait toujours de sang-froid à leurs yeux. Les salons de l'aristocratie sont agréables à citer quand on en sort, mais voilà tout; [Variante: l'insignifiance complète, les propos communs surtout qui vont au-devant même de l'hypocrisie finissent par impatienter à force de douceur nauséabonde.] La politesse toute seule n'est quelque chose par elle-même que les premiers jours. Julien l'éprouvait; après le premier enchantement, le premier étonnement. La politesse, se disait-il, n'est que l'absence de la colère que donneraient les mauvaises manières. Mathilde s'ennuyait souvent, peut-être se f?t-elle ennuyée partout. Alors aiguiser une épigramme était pour elle une distraction et un vrai plaisir.
C'était peut-être pour avoir des victimes un peu plus amusantes que ses grands-parents, que l'académicien et les cinq ou six autres subalternes qui leur faisaient la cour, qu'elle avait donné des espérances au marquis de Croisenois, au comte de Caylus et deux ou trois autres jeunes gens de la première distinction. Ils n'étaient pour elle que de nouveaux objets d'épigramme.
Nous avouerons avec peine, car nous aimons Mathilde, qu'elle avait re?u des lettres de plusieurs d'entre eux, et leur avait quelquefois répondu. Nous nous hatons d'ajouter que ce personnage fait exception aux moeurs du siècle. Ce n'est pas en général le manque de prudence que l'on peut reprocher aux élèves du noble couvent du SacréCoeur.
Un jour le marquis de Croisenois rendit à Mathilde une lettre assez compromettante qu'elle lui avait écrite la veille. Il croyait par cette marque de haute prudence avancer beaucoup ses affaires. Mais c'était l'imprudence que Mathilde aimait dans ses correspondances. Son plaisir était de jouer son sort. Elle ne lui adressa pas la parole de six semaines.
责编:刘卓
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