- 讲师:刘萍萍 / 谢楠
- 课时:160h
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Ceci pouvait le compromettre gravement. Julien ne travailla plus avec lui sans apporter un registre sur lequel il écrivait les décisions, et le marquis les paraphait. Julien avait pris un commis qui transcrivait les décisions relatives à chaque affaire sur un registre particulier. Ce registre recevait aussi la copie de toutes les lettres.
Cette idée sembla d'abord le comble du ridicule et de l'ennui. Mais, en moins de deux mois, le marquis en sentit les avantages. Julien lui proposa de prendre un commis sortant de chez un banquier, et qui tiendrait en partie double le compte de toutes les recettes et de toutes les dépenses des terres que Julien était chargé d'administrer. Ces mesures éclaircirent tellement aux yeux du marquis ses propres affaires, qu'il put se donner le plaisir d'entreprendre deux ou trois nouvelles spéculations sans le secours de son prête-nom qui le volait.
- Prenez trois mille francs pour vous, dit-il un jour à sonjeune ministre.
- Monsieur, ma conduite peut être calomniée.
- Que vous faut-il donc? reprit le marquis avec humeur. - Que vous veuilliez bien prendre un arrêté et l'écrire de votre main sur le registre: cet arrêté me donnera une somme de trois mille francs. Au reste, c'est M. l'abbé Pirard qui a eu l'idée de toute cette comptabilité. Le marquis, avec la mine ennuyée du marquis de Moncade écoutant les comptes de M. Poisson, son intendant, écrivit la décision.
Le soir, lorsque Julien paraissait en habit bleu, il n'était jamais question d'affaires. Les bontés du marquis étaient si flatteuses pour l'amour-propre toujours souffrant de notre héros, que bient?t, malgré lui, il éprouva une sorte d'attachement pour ce vieillard aimable. Ce n'est pas que Julien f?t sensible, comme on l'entend à Paris; mais ce n'était pas un monstre, et personne, depuis la mort du vieux chirurgien-major, ne lui avait parlé avec tant de bonté. Il remarquait avec étonnement que le marquis avait pour son amour-propre des ménagements de politesse qu'il n'avait jamais trouvés chez le vieux chirurgien. Il comprit enfin que le chirurgien était plus fier de sa croix que le marquis de son cordon bleu. Le père du marquis était un grand seigneur.
Un jour, à la fin d'une audience du matin, en habit noir et pour les affaires, Julien amusa le marquis, qui le retint deux heures, et voulut absolument lui donner quelques billets de banque que son prête-nom venait de lui apporter de la Bourse.
- J'espère, monsieur le marquis, ne pas m'écarter duprofond respect que je vous dois en vous suppliant de me permettre un mot. - Parlez, mon ami.
- Que monsieur le marquis daigne souffrir que je refuse cedon. Ce n'est pas à l'homme en habit noir qu'il est adressé, et il gaterait tout à fait les fa?ons que l'on a la bonté de tolérer chez l'homme en habit bleu.
Il salua avec beaucoup de respect, et sortit sans regarder. Ce trait amusa le marquis. Il le conta le soir à l'abbé Pirard.
- Il faut que je vous avoue enfin une chose, mon cherabbé. Je connais la naissance de Julien, et je vous autorise à ne pas me garder le secret sur cette confidence. Son procédé de ce matin est noble, pensa le marquis, et moi je l'anoblis.
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