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解放军文职招聘考试Julien prenait

来源:长理培训发布时间:2017-10-02 22:31:32

 Julien prenait haleine un instant à l'ombre de ces grandes roches, et puis se remettait à monter. Bient?t par un étroit sentier à peine marqué et qui sert seulement aux gardiens des chèvres, il se trouva debout sur un roc immense et bien s?r d'être séparé de tous les hommes. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu'il br?lait d'atteindre au moral. L'air pur de ces montagnes élevées communiqua la sérénité et même la joie à son ame. Le maire de Verrières était bien toujours, à ses yeux, le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre; mais Julien sentait que la haine qui venait de l'agiter, malgré la violence de ses mouvements, n'avait rien de personnel. S'il e?t cessé de voir M. de Rênal, en huit jours il l'e?t oublié, lui, son chateau, ses chiens, ses enfants et toute sa famille. Je l'ai forcé, je ne sais comment, à faire le plus grand sacrifice. Quoi! plus de cinquante écus par an! un instant auparavant je m'étais tiré du plus grand danger. Voilà deux victoires en un jour; la seconde est sans mérite, il faudrait en deviner le comment. Mais à demain les pénibles recherches. Julien, debout sur son grand rocher, regardait le ciel, embrasé par un soleil d'ao?t. Les cigales chantaient dans le champ au-dessous du rocher, quand elles se taisaient tout était silence autour de lui. Il voyait à ses pieds vingt lieues de pays. Quelque épervier parti des grandes roches au-dessus de sa tête était aper?u par lui, de temps à autre, décrivant en silence ses cercles immenses. L'oeil de Julien suivait machinalement l'oiseau de proie. Ses mouvements tranquilles et puissants le frappaient, il enviait cette force, il enviait cet isolement.

C'était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne? ?

CHAPITRE XI UNE SOIREE

Yet Julia's very coldness still was kind, And tremulously gentle her small hand

Withdrew itself from his, but left behind A little pressure, thrilling, and so bland And slight, so very slight that to the mind. 'Twas but a doubt.

Don Juan C. I. st. 71.

Il fallut pourtant para?tre à Verrières. En sortant du presbytère, un heureux hasard fit que Julien rencontra M. Valenod auquel il se hata de raconter l'augmentation de ses appointements.

De retour à Vergy, Julien ne descendit au jardin que lorsqu'il fut nuit close. Son ame était fatiguée de ce grand nombre d'émotions puissantes qui l'avaient agité dans cette journée. Que leur dirai-je? pensait-il avec inquiétude, en songeant aux dames. Il était loin de voir que son ame était précisément au niveau des petites circonstances qui occupent ordinairement tout l'intérêt des femmes. Souvent Julien était inintelligible pour Mme Derville et même pour son amie, et à son tour ne comprenait qu'à demi tout ce qu'elles lui disaient. Tel était l'effet de la force, et, si j'ose parler ainsi, de la grandeur des mouvements de passion qui bouleversaient l'ame de ce jeune ambitieux. Chez cet être singulier, c'était presque tous les jours tempête.

En entrant ce soir-là au jardin, Julien était disposé à s'occuper des idées des jolies cousines. Elles l'attendaient avec impatience. Il prit sa place ordinaire, à c?té de Mme de Rénal. L'obscurité devint bient?t profonde. Il voulut prendre une main blanche que depuis longtemps il voyait près de lui, appuyée sur le dos d'une chaise. On hésita un peu, mais on finit par la lui retirer d'une fa?on qui marquait de l'humeur. Julien était disposé à se le tenir pour dit, et à continuer gaiement la conversation, quand il entendit M. de Rênal qui s'approchait.

Julien avait encore dans l'oreille les paroles grossières du matin.Ne serait-ce pas, se dit-il, une fa?on de se moquer de cet être, si comblé de tous les avantages de la fortune, que de prendre possession de la main de sa femme, précisément en sa présence? Oui je le ferai, moi pour qui il a témoigné tant de mépris.

De ce moment, la tranquillité si peu naturelle au caractère de Julien, s'éloigna bien vite; il désira avec anxiété, et sans pouvoir songer à rien autre chose, que Mme de Rênal voul?t bien lui laisser sa main.

M. de Rênal parlait politique avec colère: deux ou trois industriels de Verrières devenaient décidément plus riches que lui, et voulaient le contrarier dans les élections. Mme Derville l'écoutait. Julien, irrité de ces discours, approcha sa chaise de celle de Mme de Rênal. L'obscurité cachait tous les mouvements. Il osa placer sa main très près du joli bras que la robe laissait à découvert. Il fut troublé, sa pensée ne fut plus à lui, il approcha sa joue de ce joli bras, il osa y appliquer ses lèvres.

Mme de Rênal frémit. Son mari était à quatre pas, elle se hata de donner sa main à Julien, et en même temps de le repousser un peu. Comme M. de Rênal continuait ses injures contre les gens de rien et les jacobins qui s'enrichissent, Julien couvrait la main qu'on lui avait laissée de baisers passionnés ou du moins qui semblaient tels à Mme de Rênal. Cependant la pauvre femme avait eu la preuve, dans cette journée fatale, que l'homme qu'elle adorait sans se l'avouer aimait ailleurs! Pendant toute l'absence de Julien, elle avait été en proie à un malheur extrême qui l'avait fait réfléchir. 

责编:刘卓

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