解放军文职招聘考试La Mondialisation

 La Mondialisation :

La croissance économique est indissociable de la Mondialisation, avec ses deux corollaires que sont l’intégration des économies et l’autonomie de la sphère financière. Ces deux facteurs tendent, a priori, à réduire le rôle des Etats dans le domaine économique. La Mondialisation, en elle-même n’est pas un phénomène nouveau. On peut dire, ainsi, qu’il y a eu une première mondialisation, celle des Etats, au XVIème-XVIIème siècles ; une seconde, au XIXème-XXème, celle de la grande entreprise industrielle ; et une troisième, aujourd’hui, avec Internet. Rapporté au PIB, le commerce international avait connu une apogée à la veille de la première Guerre Mondiale, avant de décliner sur la première moitié du XXème siècle, et de redémarrer, sur la seconde moitié, au rythme de 3x la croissance du PIB, pour revenir, aujourd’hui, à 2x, c'est-à-dire 7 à 8% par an. Il faut noter que la part de l’Europe dans le commerce international a diminué tout au long du XXème siècle, d’abord au profit des USA, et, plus récemment, au profit de l’Asie. Seule l’Allemagne a tiré, jusque là, son épingle du jeu. Il reste, néanmoins, que les échanges à l’intérieur des blocs régionaux représentent 60% des échanges mondiaux, et que le bloc « Europe » est aujourd’hui encore le plus important. Rappelons également que les produits manufacturés représentent plus de 70% des échanges de biens. 

La mondialisation du marché du travail n’est pas non plus un phénomène inédit : rappelons que du XVIème au XIXème siècles l’Europe et l’Afrique ont alimenté l’immigration américaine ; aux XIXème-XXème l’Europe a continué de fournir un contingent régulier à l’Amérique, qui continue aujourd’hui d’accueillir 1 M d’immigrants chaque année, venus, maintenant, d’Amérique latine ou d’Asie. L’Europe elle-même, pour la première fois, est devenue zone d’immigration. 

Le marché des capitaux est depuis longtemps transnational, à travers les IDE. Ceux-ci s’orientent maintenant surtout vers les pays de l’OCDE : 80% de la production industrielle de l’Irlande est sous contrôle étranger, contre 35% pour la France, le RU et les Pays-Bas, et 3% pour le Japon. La France est toujours dans le tiercé, à la fois, des pays investisseurs, et des pays d’accueil des investissements. Le pb est que, l’emploi étant étroitement lié aux investissements, les capitaux français vont créer des emplois à l’étranger, tandis que les emplois créés en France sont le fait de capitaux étrangers, ou de PME sous-traitantes de ces investisseurs. D’autre part, bien évidemment, la part des intrants importés dans notre production industrielle progresse constamment : elle est passée, en 30 ans, de 10 à 30%. 

La mondialisation n’est pas, en elle-même, la cause des crises, mais elle les rend plus soudaines et plus violentes. On dit qu’elles sont devenues « procycliques », en raison du volume des flux financiers. Pour prévenir la crise, il faut surveiller le ratio « crédit domestique/PIB ». 

Dans « L’Esprit des Lois », en 1748, Montesquieu vantait la qualité pacificatrice du commerce. Plus près de nous, Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’Economie et conseiller de Clinton, souligne que la mondialisation donne une tribune à l’expression des minorités, y compris les altermondialistes. Il faut admettre, aussi, que l’écart technologique favorise les échanges entre les pays. La mondialisation, ainsi, éclate la production dans le Monde. Néanmoins, il faut retenir :

-    que le coût des échanges n’est pas négligeable et ne diminuera plus ; -     qu’il y a toujours avantage à rapprocher la production de la recherche.

Une économie est d’autant moins vulnérable, aujourd’hui, qu’elle est diversifiée dans sa palette de compétences.

II-     LA FRANCE DE 2008 

        1       La France dans le Monde (Monde 6,6 Mds habitants)

                                                                                                                           Cap. bours

Pays                 Superficie          Pop     Densité     PIB/tête KE     Chômage         MdsE

•         les 4 + grands pays du Monde sont :

1.            La Russie  (17 M km2)                           2. le Canada (10M km2)

3. La Chine   (9,6 Mkm2)                           4. les USA    (9,3 M km2)

•         les 4 + grands pays d’Europe sont :

1.            la Russie  (17 M km2)                             2. l’Ukraine (0,580)

3. la France  (0,550)                                     4. l’Espagne (0,5)

•         les 5 + grandes agglomérations du Monde sont :

1.            Tokyo (35 M)                                           2. New-York et Mexico (20)

4. Sao Paulo et Bombay (18)                                               

•         les 4 + grandes agglomérations de l’UE sont :

1.            Paris et Essen (10M)                                 

3.   Londres (9)                                              4.  Madrid (5) 

Si l’on considère la notion de désert au sens démographique (< 30 hab/km2), on notera qu’elle s’applique à l’ensemble du continent américain, sauf le Guatemala et les Grandes Antilles, à l’ensemble de l’Afrique, sauf le Nigeria, l’Ouganda et le Ghana. En Europe, elle s’applique à l’ensemble des pays scandinaves et baltiques. Les records extrêmes en Europe sont détenus par Malte (1250 hab/km2) et la Russie (8 hab/km2).

Géopolitiquement parlant, le Monde compte aujourd’hui 3 pôles majeurs et 3 pôles secondaires: 

Pôles                    %PIB mondial                %pop.mondiale            Taux de crois.moyen 

                                                                                                                  Sur 10 ans majeurs

ALENA (dont USA)      33 (29)                             7 (5)                                   3

UE (à 27)                        30                                     8                                        2 Chine                                8                                   20                                      10 secondaires

Inde                                  4                                   18                                        6

Japon                              10                                     2                                        2

Russie                               2                                     2                                        2

          2      Démographie

Dans la mesure où, comme nous l’avons vu, l’économie est une science humaine, il faut bien comprendre que la démographie en est le tenant et l’aboutissant.

Ses 62 M d’habitants classent la France métropolitaine au 2° rang de l’UE, derrière l’Allemagne (82 M), et devant UK (61) et l’Italie (60).

 Définitions :

-            taux de natalité      :     nb de naissances en un an/ pop. totale

-            taux de mortalité   :     nb de décès en un an/ pop. Totale

-            taux de fécondité   :     nb de naissances/ pop. Féminine de 15 à 49 ans x 34 -        taux de croissance :     solde naturel + solde migratoire/ pop. Totale

En 2007 on a les chiffres records suivants :

Naissances (816.000)  - décès (526.000)  =  solde naturel        (290.000)

                                                                  +   solde migratoire   (70.000)

                                                                  =   360.000

Le taux de croissance 2007 était donc de 360.000/62 M, soit 6 %0 contre 13%0 dans le Monde. La France a le 1er taux de fécondité de l’UE (2) avec l’Irlande.  La pop de l’Europe, globalement stable, augmente au Sud par l’immigration et diminue à l’Est (-6%0 en Russie.).

En termes de migration la France constitue un cas particulier dans le monde occidental avec un faible solde migratoire qui ne représente que 20% de son taux de croissance démographique, alors que l’immigration représente 80% de la croissance de l ‘ensemble de l’UE et 100% pour l’Allemagne et l’Italie qui ont un solde naturel négatif. Rappelons que les USA ont régulièrement un solde migratoire annuel > 1M de personnes et que 10% de la population US est née à l’étranger.  C’est en Afrique que l’on trouve à la fois les + forts taux de fécondité (>6), de mortalité (>20%0) et de mortalité infantile (>100%0).

Avec une moyenne mondiale à 2,7, (contre 5 dans les années 50), la fécondité  européenne, tombée à 1,5, condamne ce continent à une baisse de population sur les 20 prochaines années, de l’ordre de -10%, avec un véritable « krach démographique » pour les pays de l’Est. La pop russe, par exemple, devrait diminuer de 20% dans le premier quart du XXIéme siècle. Les autres continents échappent à ce pb, sauf l’Afrique qui connait le pb inverse, avec un taux de croissance naturel record >à 20%0 par an .